Salle de gymnastique VD2 + locaux PPLS à Sainte-Croix

2018

Le projet RUNIK cherche à renforcer les qualités paysagères du site, tout en préservant les spécificités de la cour haute ainsi que celles de la cour basse. La première, principalement végétale et fortement arborisée, contraste avec la seconde, essentiellement minérale. Se situant précisément à l’endroit où les niveaux changent, le futur bâtiment se veut le médiateur / révélateur de cette particularité topographique.

Le bâtiment, par analogie au talus existant, s’implante perpendiculairement au collège de la Gare, de manière à ce que son impact par rapport au bâti soit minimal par sa transparence et renforce ainsi l’axe piéton Est-Ouest, le long de la façade principale de l’école. Sa largeur hors sol correspond à celle de la salle de gymnastique, tandis que la grande majorité des locaux annexes comme les locaux pour le matériel, les engins et les vestiaires se trouvent sous la cour et l’escalier (joint creux), pour maintenir une distance de « respect » avec le bâtiment existant, afin de valoriser l’usage du lieu.

Le projet se veut compact, tout en minimisant les travaux d’excavation. Avec une différence d’à peine plus de deux mètres entre la cour haute et la cour basse, un jeu subtil de demi-niveaux est mis en place pour implanter les entrées de la salle de gymnastique et des locaux PPLS, tout en permettant l’accès à tous les espaces aux personnes à mobilité réduite. De cette manière, le programme sportif est implanté 1.40 m en-dessous du niveau de la cour basse, et le niveau des locaux PPLS 0.90 m au-dessus de la cour haute. Ainsi, l’acrotère du nouveau bâtiment « reconnaît » la ligne de frise au-dessus de l’entrée principale du collège et laisse une vue complètement dégagée pour les classes du premier et du deuxième étage.

La structuration / matérialisation des façades représente la synthèse du site. Il s’agit d’ « arbres minéraux » réduits à leur plus simple expression, représentant soit des feuillus (branches montantes) ou des conifères (branches descendantes). Avec ses marquises en porte-à-faux en proportion des espaces qu’elles protègent, le bâtiment développe un dialogue avec le site dans toute sa longueur en tenant compte des problématiques de protection solaire et de déneigement, tout en permettant de réduire la hauteur statique nécessaire pour la salle de gymnastique.

Le projet cherche à simplifier au maximum les détails constructifs dans le but d’optimiser les coûts et la durée de réalisation. L’expression -minérale- du béton (granulats calcaires du Jura) constitue l’enveloppe extérieure et dialogue avec le collège existant, tandis qu’à l’intérieur c’est le côté chaleureux du bois qui domine en habillant tous les espaces principaux.