Place Centrale à Martigny

1er tour 2008
5ème prix
2ème tour 2010
3ème rang

La nouvelle place Centrale présente un aspect unitaire. L'usager perçoit les limites de l'espace dans lequel il se trouve, c'est-à-dire les façades des bâtiments qui le délimitent. Le sol est revêtu d'un matériau unique, qui lui donne une identité forte, grâce à la mise en tension des deux façades qui -maintenant- se regardent. Il se prolonge à l'arrière des îlots jusqu'aux discontinuités formées par les arrière-cours.

Le projet ambitionne de rendre la place appropriable, en limitant le nombre d'éléments l'organisant, avec le nouveau kiosque à musique, les deux abribus contenant les wc publics, le kiosque à journaux et un espace dédié à la mobilité douce. Ainsi, la place dispose d'une grande flexibilité d'aménagement(s) pour recevoir les manifestations telles que marchés, cortèges, etc.

La géométrie du projet s'inspire d'événements géologiques tels que plissements et failles (Horst / Graben / Rift) pour délimiter les nouveaux volumes émergeant du sol. Lorsqu'il s'agit de " corps " de petite taille, les failles génèrent les bancs et les bassins, et, lorsqu'ils accueillent des espaces, le revêtement se soulève, soutenu par des dalles de béton armé pour former le kiosque à musique et les abribus. Les locaux chauffés sont isolés du côté intérieur et pourvus de vitrages allant du sol au plafond, affleurés aux têtes de dalles.

Les géométries complexes des éléments organisant la place résultent du " transfert " d'un motif sans relation apparente avec le monde de l'architecture qui, après une série de manipulations tridimensionnelles et de choix formels ont engendré ces nouvelles formes architecturales.

En analysant la situation actuelle de la place, on observe une zone " morte ", située dans l'axe du kiosque à musique existant. Ceci étant dû à l'organisation longiligne des platanes qui fait que certains secteurs ne sont pas utilisés par les passants. Cette réorganistion rompt les allées et rend l'espace appropriable, grâce à différents dispositifs permettant des mises en situation et usages différents (bancs, jeux, installations, etc).

En collaboration avec la commune, chaque établissement pourra se procurer des pieds invisibles pour parasols, maintenus en place par une plaque métallique disposée sous le dallage, ceci pour dissimuler les pieds encombrants et inesthétiques.

Les interventions sur l'avenue de la Gare et dans le périmètre du concours en général peuvent être considérées comme minimes. Les trottoirs ont été gommés par une recharge de l'axe automobile, la rugosité du revêtement est augmentée grâce au mélange avec des éclats de granit.
Le rythme des candélabres s'harmonise avec celui des platanes en s'y insèrant dans un sous-multiple. Les emplacements des panneaux publicitaires et des zones de stockage de déchets trouveront également leur place. Les mâts à drapeaux pourraient être fixés aux façades des bâtiments devant lesquels ils se trouvent et les bacs à fleurs supprimés, si on repousse les espaces de parcage au-delà des deux avenues.



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